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Celui dont Beaufrère a dit : “son nom figurera parmi les plus grands” est un artiste à part dont l’itinéraire marginal ne permet pas le classement.


C’est avant tout, un homme à la recherche de sa vérité, une nature ardente qui ne supporte ni les concessions ni la facilité, un tempérament hors du commun avec ses contradictions internes, vécues parfois douloureusement. Il fuit l’habileté et rejette le système qui finit par détruire l’artiste ; si l’homme fait l’oeuvre, l’œuvre choisit son homme, affirme-t-il.

L’étude de la sculpture lui a donné le sens du volume, de la composition ; il a l’habitude de se soumettre à la contrainte du matériau et la lente maturation nécessaire à l’élaboration de l’ébauche convient à son goût de la contemplation. La couleur, par contre, il la travaille d’instinct lorsqu’il cherche à traduire impulsivement les sentiments qu’il ressent. Avec le trait qui s’épure, et la couleur posée par touches spontanées, l’œuvre tend au dépouillement.

Ce parti pris aboutit à une stylisation qui lui permet d’exprimer avec force ses émotions.

Sur le fond blanc, il place au couteau quelques taches colorées qui soutiendront le sujet, l’équilibreront, il travaille largement, harmonisant la vibration des tons, précisant le sujet et s’arrètant dès que l’ensemble suffit à suggérer l’image qu’il veut imposer, la sensation qui affleure.

Paix intérieure d’un magnificat ou masques défigurés de violences, sa création est bouillonnement de vie, recherche d’un équilibre entre spiritualité et humanité comme en témoignent ses visages doubles, avec un côté ouvert et l’autre clos.

Prophète dans un monde matérialiste, c’est avec sa propre substance qu’il crée, c’est avec son esprit et son coeur déchirés, triturés dans la découverte de la vérité, qu’il fait éclater la matière.

Jean Mingam a choisi la synthése pour transposer la réalité et participer à la création car cet artiste est d’abord un être enraciné en Dieu, partout présent dans l’oeuvre.

Sa vision allie le mystique au sensuel avec un amour des volumes et des couleurs chaudes, exprimant tour à tour rage de vivre ou désespoir, inquiétude ou sérénité.

1990 - Catherine Puget (Ancienne Conservatrice du Musée de Pont-Aven)

Galerie
1946-1953
1954-1960
1961-1969
1970-1978
1979-1987
Commandes - Réalisations
Video extraite du film "Ma Bro" de Hubert de l'Estourbeillon
Répartition géographique des grandes réalisations
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